Au moment même où Théodore et Fortuné tentaient de déchiffrer les mystérieux messages de Poisneuf, un homme pénétrait sur un immense chantier. Il s’inquiétait de ne pas avoir de nouvelles de son chef depuis deux jours, mais continuait de faire ce qui avait été décidé.
Il connaissait les gardes à l’entrée et leur avait versé une somme d’argent en expliquant que la longue caisse qu’il portait sur ses épaules contenait de l’outillage qu’il aurait dû apporter dans la matinée, mais qu’il l’avait oublié dans un café après avoir un peu trop bu et l’avait récupérée seulement ce soir.
Il les prévint qu’il devait la déposer à l’autre bout du chantier et que cela lui prendrait un peu de temps.
Après avoir parcouru quelques centaines de mètres à la lumière de la lune, il dissimula son chargement sous un monticule de planches et de gravas, puis ressortit du chantier en passant devant les mêmes gardes. La relève n’avait pas encore eu lieu, conformément à ses calculs, et c’était parfait comme cela. Moins il y avait de témoins, mieux c’était.